Dana est une jeune femme d’aujourd’hui.
Passionnée d’écriture, elle souhaite en faire son métier tout comme son mari Kevin. Tous deux sont heureux et viennent d’acheter une maison.
Peu de temps après avoir emménagé, Dana et Kevin sont encore dans le déballage des cartons quand Dana sent que quelque chose ne va pas, tout se floute et soudain, elle se retrouve au bord d’une rivière où un petit garçon semble se noyer…
Même si elle ne comprend rien à ce qu’il se passe, Dana se précipite pour lui donner les premiers secours. Elle parvient à le sauver malgré les hurlements de la mère persuadée
que Dana veut le tuer.
Le garçon sauvé, Dana se retourne au son d’un déclic
et se retrouve face à un pistolet.
Dans un cri de frayeur, la revoilà soudain dans son salon, auprès de Kevin. Un rêve ? Elle est pourtant encore trempée
d’avoir récupéré le petit garçon…
Ce sera le premier des voyages improbables que Dana va faire entre son époque et 1815, toujours dans la plantation Weylin où nombre d’esclaves noirs sont exploités.
Dernière précision, Dana est une jeune femme noire.
Cette année je me suis fixé le challenge de lire un maximum de science-fiction écrite
par des femmes et ainsi rattraper mes lacunes.
Bien qu’écrit dans les années 70, Liens de sang se lit comme un roman actuel grâce à l’écriture fluide et moderne de l’autrice Octavia E. Butler. Le voyage dans le temps n’est ici qu’un prétexte rapide pour parler de l’esclavage pré-guerre de Sécession et des plantations.
La confrontation d’une jeune femme noire actuelle aux us et coutumes atroces et barbares
de l’époque permet aux lecteur·trice·s d’aujourd’hui de toucher du doigt une troublante vérité. Liens de sang est une histoire de famille et le sang n’a qu’une couleur.
Partant de ce principe, sommes-nous toutes et tous capables d’atrocité ?
Jusqu’où pouvons-nous aller si notre survie en dépend ?
Autant de questions qu’Octavia E. Butler s’est constamment posé
dans ses différents romans. Une autrice à ne pas manquer.
« […] Dis-moi Rufus, est-ce qu’il y a des esclaves ici ? »
Il acquiesça de la tête. « Trente-huit esclaves, d’après papa. »
Hissant ses pieds nus sur le lit, il s’installa en tailleur face à moi, sans cesser de me dévisager avec intérêt. « Et toi, tu n’es pas une esclave, si ? »
-Non.
-C’est bien ce que je pensais. Tu ne parles pas comme eux, tu ne t’habilles pas comme eux.
Tu n’as même pas l’air d’une fugitive.
-Je n’en suis pas une.
-Et tu ne m’appelles pas « maître » non plus. »
Je me surpris à rire. « Maître ?
-C’est comme ça que tu devrais m’appeler. »
Il était sérieux. « Toi, tu veux que je t’appelle « Noire ». »
Liens de sang, chapitre 2 : Le feu
Vous trouverez ce livre dans l’Espace Adulte (Rdc)
et tous les coups de cœur d’Émilie ici.
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